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Économie bancale et culture historique du voyage

Au cours d’un road trip autour du monde, il est difficile de ne pas croiser sur son chemin un argentin qui a trouvé du travail, en tant que volontaire par exemple, ou qui est tout simplement de passage. C’est devenu fréquent pour les jeunes de quitter leur pays d’origine pour découvrir de nouveaux horizons. Le manque de prospérité économique locale, la recherche de nouvelles expériences et un meilleur niveau de vie sont les principales causes de leur départ.

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Que ce soit sur la côte caribéenne de l’Amérique centrale, ou bien dans des pays d’Europe occidentale ou encore dans un pays éloigné d’Asie ou d’Afrique, il y a une grande probabilité qu’un groupe de voyageurs argentins se rencontrent. Non comme touristes pour une semaine ou un mois, mais plutôt comme immigrés qui cherchent de nouvelles opportunités.

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En effet, l’Argentine est un pays qui a été marqué historiquement parlant par les migrations internationales, en tant que pays récepteur de populations, depuis le XIXème siècle jusqu’au début du XXème, venant tout droit du continent européen pour travailler. La société argentine actuelle est alors un mélange de races et ses origines se voient divisées entre les natifs et , plus nombreux dans l’ensemble, les étrangers venus du “vieux continent” tels que l’Espagne, l’Italie et la France notamment.

 

En sachant cela, il est possible d’affirmer qu’une des raisons principales pour laquelle les argentins s’éloignent de la routine établie par le système actuel, et se lancent dans l’inconnu pour un voyage sans destination finale prédéterminée, est finalement un motif culturel.

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La recherche de nouvelles expériences de vie, la possibilité d’approcher de nouvelles cultures et de les adopter comme siennes, le rêve de pouvoir grandir en tant que personne connaissant et apprenant des habitudes des autres, ce sont les caractéristiques premières que la majorité des argentins possèdent depuis toujours et essaient de les appliquer quand il arrivent à un âge suffisant pour le faire.

 

Cependant, hormis l’aspect culturel, si autant d’argentins décident de partir sans plan prédéfini, un sac à dos à la main, c’est également à cause du manque d’opportunités de travail et des problèmes économiques qui existent dans la région. Les années 1990 ont été témoin des changements structurels de l’économie et de la société argentine, articulés autour des processus de privatisation des entreprises publiques et de la libéralisation du commerce.        

 

Ces transformations ont généré une crise économique profonde. Par conséquent, une nouvelle société s’est construite, celle qui voit dans le voyage une sortie de crise. Le pays d’Europe le plus concerné est, sans surprise, l’Espagne, de part la langue en commun parlée, qui est devenue une des destinations privilégiées par la population argentine.

 

Cependant, certains, non affectés par la crise économique du pays, décident pourtant de tout laisser du jour au lendemain et de partir. Sans faire de distinctions au niveau de la classe sociale, des origines, et encore moins de la différence d’âges ou de genres, ce groupe d’argentins choisit de partir pour vivre une expérience nouvelle et avoir un aperçu du monde extérieur.

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Bien sûr, bien qu’ils ne soient pas autant touchés que d’autres par la crise, ils ne peuvent pas passer à travers les mailles du filet… Le pourcentage, toujours plus grandissant, de l’inflation fait que la vie est chère pour plusieurs aspects et oblige certains à chercher de meilleures conditions de vie pour un moindre coût.

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